Internet est mort. Voici comment le ressusciter
On a passé vingt ans à se rouler dans les pages des réseaux sociaux. Mais le mouvement s’inverse : on recommence à coder, à se réapproprier nos pages, à reconstruire un web à taille humaine.
Entre 2005 et 2008, j’étais devenu le « conseiller Internet » officieux de mon groupe d’amis. Mes potes débarquaient avec leurs envies créatives, toujours plus ambitieuses : « Fais-moi un truc street avec du Jay-Z en lecture automatique », « Je veux quelque chose de coloré pour mettre mes photos de skate », « Peux-tu me faire un fond étoilé qui bouge ? » Sur MySpace, tout un écosystème de générateurs de code transformait ces rêves d’ados en HTML bidouillé.
MySpaceGens, Pimp-My-Profile, Code-Generator proposaient des interfaces simples où il suffisait de choisir ses couleurs, sa police, son fond d’écran pour obtenir le code prêt à coller. C’était la première véritable démocratisation du web créatif, celle qui donnait à chacun les clés d’un territoire numérique personnalisé.
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J’adorais ces défis techniques où chaque profil devenait un puzzle unique : comment faire cohabiter le lecteur MP3 automatique avec l’animation de flocons qui tombent, la table de contact personnalisée et le curseur qui laissait des traces ? J’apprenais le HTML par accident, en bidouillant des balises <marquee> et en intégrant des playlists automatiques. Cette première fois où j’ai vu du code, cette impression grisante de mettre les mains dedans et de transformer des lignes incompréhensibles en quelque chose de visuel, d’expressif.
Cette époque possédait quelque chose d’irréductible que nous avons perdu en chemin : l’expression de soi primait sur l’optimisation, l’expérimentation sur la performance, la créativité sur la conversion. Nos profils ressemblaient à des chambres d’ados numériques, chaotiques mais authentiques, où chaque élément racontait une histoire personnelle.
Puis Facebook est arrivé avec sa promesse de simplicité uniforme. Plus de CSS personnalisé, plus d’expérimentation sauvage, plus de bricolage créatif. Juste des templates identiques et des timelines standardisées. En quelques mois, cette anarchie créative a été remplacée par l’efficacité froide du réseau social optimisé. Mes amis n’avaient plus besoin de moi : Facebook était « plus pratique », « plus propre », « plus professionnel ». Le web devenait adulte, disait-on, mais il perdait son âme d’enfant.
Cette transition ne relevait pas du simple progrès technique mais marquait un changement culturel profond. Comme l’analysent Maria Farrell et Robin Berjon dans leur analyse sur la nécessité de « réensauvager » Internet, nous avons assisté à l’émergence d’une « monoculture technologique » qui a remplacé l’écosystème créatif du web par des rangées d’arbres identiques. Je vous en parlais dans un précédent billet sur cette newsletter : « L’Internet est mort, vive l’Internet sauvage ». Ce que nous pensions être une évolution naturelle était en réalité une standardisation.
L'Internet est mort, vive l'Internet sauvage
C'est lors d'une de mes pérégrinations sur Bluesky que j'ai découvert cet essai fascinant de Maria Farrell et Robin Berjon dans Noema Magazine. Leur analyse établit un parallèle saisissant entre la sylviculture scientifique du XVIIIe siècle et l'architecture technique de notre Internet contemporain.
La grande uniformisation et ses effets de bord
Le résultat, vingt ans plus tard, se lit dans les statistiques. 64% des Américains estiment que les réseaux sociaux ont un impact majoritairement négatif sur la société. Instagram s’est mué en vitrine commerciale où l’authenticité se vend au prix fort, LinkedIn en générateur de contenu formaté où tout le monde partage ses « insights » optimisés, et l’IA générative menace désormais de remplacer la dernière composante humaine par du « générique, du professionnel, du formaté ».
Cette standardisation progressive de nos espaces d’expression a produit ce que Kicks Condor observe avec justesse : le web mainstream s’est uniformisé en « blanc et gris avec un peu de bleu ». Nous naviguons aujourd’hui dans un Internet aseptisé où chaque plateforme ressemble aux autres, où nos expressions se coulent dans des moules préfabriqués, où l’algorithme décide ce qui mérite d’être vu.
Face à cette situation, quelque chose d’inattendu se produit : une renaissance créative discrète mais croissante s’organise autour d’un geste simple – reprendre le contrôle de son expression numérique par le code. Ce qui était autrefois un hobby d’adolescent redevient un acte créatif signifiant. Comme le résume Gita Jackson dans son manifeste pour Aftermath avec cette frustration que beaucoup partagent : « Naviguer sur Internet était autrefois un plaisir. Maintenant, je me retrouve le plus souvent sur trois ou quatre sites identiques, et je m’ennuie terriblement. » Sa solution directe : « Pour l’amour du ciel, créez votre propre site web ! »
L’IndieWeb, ou le retour aux sources créatives
L’IndieWeb incarne cette renaissance sans fanfare. Ses principes – posséder ses données, publier d’abord sur son site, contrôler son identité numérique – semblent techniques mais cachent une dimension profondément créative. Chaque site personnel devient un laboratoire d’expression, chaque lien direct entre créateurs recrée ce web de proximité qu’on croyait disparu.
Cette renaissance a trouvé son observatrice la plus éloquente en Molly White, qui décrit dans son manifeste « We can have a different web » la possibilité d’un web différent. Sa métaphore est parlante : nous vivons aujourd’hui dans « environ un hectare » de web développé, dominé par « des murs imposants qui ombragent le reste », alors qu’au-delà s’étend « une étendue infinie de possibilités ». Ces jardins murés des géants nous font oublier l’espace créatif illimité qui reste disponible, cette terre vierge numérique que nous pouvons encore cultiver selon nos propres règles.
Le mouvement dépasse largement le simple retour nostalgique vers un âge d’or fantasmé. Il s’agit d’une réinvention consciente, informée par vingt ans d’expérience des plateformes centralisées. Les créateurs d’aujourd’hui ne cherchent pas à reproduire GeoCities ou MySpace, mais à imaginer ce qu’aurait pu devenir le web si la logique créative avait gardé le dessus sur la logique d’optimisation.
Renaissance de l’art populaire numérique
Cette renaissance créative prend des formes fascinantes. Daniel Murray, créateur de Melonking, théorise ce mouvement comme un authentique « revival de l’art populaire numérique ». De même que le folk américain des années 1960 ressuscitait des traditions musicales oubliées pour les réinventer dans un contexte contemporain, l’indie web redécouvre les pratiques créatives de GeoCities et des sites personnels pour les adapter aux enjeux d’aujourd’hui. « Les premiers sites personnels étaient culturellement significatifs en tant qu’art populaire numérique », explique-t-il, revendiquant cette filiation créative.
Cette renaissance s’incarne dans des projets qui défient les codes contemporains de l’efficacité. James Garfinkel a compilé avec minutie « 100 choses que vous pouvez faire sur votre site personnel » : créer un sanctuaire dédié à ce qui vous rend heureux, ajouter une carte cliquable de votre bureau, fabriquer des easter eggs cachés, installer un livre d’or comme au bon vieux temps. Sa méthodologie révèle l’ampleur des possibilités qui s’ouvrent dès qu’on sort des templates standardisés.
Sur son propre site, il développe un système de notation particulièrement évocateur : des émojis pour signaler la maturité de ses contenus. 🌱 pour les idées naissantes, 🌿 pour les réflexions en cours, 🌳 pour les textes aboutis. Cette métaphore végétale transforme le site en véritable jardin intellectuel où les idées poussent à leur rythme, sans la pression de l’immédiateté.
Sophie Koonin capture l’esprit de cette résurrection dans son manifeste « This page is under construction ». Son appel résonne comme une invitation créative : « Si vous ne retenez qu’une seule chose de cet article, j’aimerais que ce soit ceci : s’il vous plaît, créez votre propre site web. Une petite maison sur le web libre. » Pour elle, nous avons collectivement perdu « cet art séculaire » qui permettait d’expérimenter librement « sans s’inquiéter que quelque chose ait l’air bizarre ou déplacé ». Cette esthétique de l’imperfection assumée redonne ses lettres de noblesse à l’expérimentation.
Simon Collison exprime cette nostalgie créatrice avec mélancolie dans « This used to be our playground » : « C’était notre terrain de jeu. » Il observe que « posséder un espace numérique semblait passionnant, et nos sites personnels nous motivaient à nous exprimer d’une manière qui nous semblait importante ». Sa question résonne : « Où est l’expression de soi ? Où est la beauté ? Où sont les déclarations audacieuses ? Où sont les sites web personnels excentriques qui nous donnaient des frissons ? »
L’écosystème technique de cette renaissance
Les outils de cette renaissance créative évoluent en parallèle des aspirations qu’elle porte. Neocities, qui ressuscite consciemment l’esprit GeoCities, propose un hébergement gratuit avec « zéro pub et 100% good vibes ». Leur manifeste exprime un ras-le-bol créatif : « Nous en avons marre de vivre dans un monde en ligne où les gens sont isolés les uns des autres sur des réseaux sociaux ennuyeux et génériques qui ne nous permettent pas de vraiment nous exprimer. » Cette plateforme permet aujourd’hui à des milliers d’utilisateurs de recréer cette sensation oubliée d’avoir un chez-soi numérique.
Cette renaissance s’organise également autour de réseaux alternatifs sophistiqués. Les webrings – ces collections de sites thématiques connectés en « anneau » – réapparaissent comme infrastructure de découverte humaine. Le webring a11y réunit par exemple les spécialistes de l’accessibilité numérique autour d’un manifeste créatif : « Made with Eleventy, Netlify, GitHub, and love. » Ces outils – générateurs statiques, hébergement décentralisé, collaboration ouverte – incarnent ensemble une approche alternative de la création web.
omg.lol pousse cette logique en proposant une alternative économiquement viable. Pour 20$ par an seulement, ils offrent un écosystème complet : page de profil en Markdown, statut éphémère, instance Mastodon personnelle, forwarding email, contrôle DNS total. « Pas de trackers, pas de logging de données gratuit, rien d’intrusif. » Leur approche prouve qu’on peut construire des alternatives durables tout en conservant un modèle économique transparent.
L’infrastructure de cette renaissance s’organise autour d’outils qui incarnent sa philosophie créative. Le guide technique de l’IndieWeb documente une approche complète : générateurs statiques comme Eleventy transforment du Markdown en sites rapides, Netlify et GitHub Pages offrent un hébergement gratuit, les Webmentions recréent un réseau de communication décentralisé. En bref, tout est là. Il n’y a plus qu’à s’y mettre.
La philosophie POSSE (« Publish Own Site, Syndicate Elsewhere ») résume cette stratégie créative : publier d’abord chez soi, sur son territoire créatif, puis distribuer sur les plateformes pour toucher l’audience. Conserver la maîtrise de son expression tout en bénéficiant de la portée des réseaux sociaux.
Quand coder redevient accessible à tous
Cette renaissance créative dispose aujourd’hui d’outils qui permettent d’envisager sa démocratisation. En quinze ans, créer un site était devenu terriblement complexe, réservé aux développeurs capables de maîtriser des frameworks labyrinthiques. L’IndieWeb demeurait largement « l’affaire de développeurs », créant paradoxalement une barrière là où il s’agissait de démocratiser l’expression.
Aujourd’hui, plusieurs révolutions convergent pour rendre le code accessible. L’intelligence artificielle permet de créer des sites en décrivant simplement ses envies. Lovable traduit l’intention créative en code fonctionnel, les générateurs statiques transforment du Markdown en sites sophistiqués, l’hébergement gratuit prolifère sur des plateformes comme Netlify ou Neocities.
Cette démocratisation technique me ramène à l’époque bénie des générateurs MySpace : des interfaces simples qui cachaient la complexité tout en préservant la liberté créative. Un développeur raconte avec enthousiasme avoir créé tout un système complet en décrivant ses besoins en « une demi-page A4 ». Cette approche ressuscite cette sensation grisante de mettre les mains dans la machine sans en maîtriser toute la complexité.
L’important n’est pas l’outil – intelligence artificielle, générateur de code, ou HTML brut tapé dans le Bloc-notes. L’important, c’est l’acte créatif lui-même : reprendre le contrôle de son expression numérique, façonner son propre territoire, expérimenter sans contraintes. Chaque balise écrite constitue un petit acte de liberté créative.
Construire un monde, pas une audience
Rachel Kwon documente cette renaissance dans son remarquable travail « The internet used to be fun ». Plus de 100 articles, manifestes et guides techniques publiés depuis 2020, tous célébrant le retour des sites personnels. Cette anthologie révèle l’ampleur d’un mouvement créatif qui émerge dans tous les coins du web contemporain.
Cette résurgence s’inscrit dans un cycle culturel de vingt ans, comme l’observe Jay Hoffman. En 2002, Andrew Sullivan prédisait dans Wired une « révolution du blogging » qui déplacerait « les moyens de production » vers les créateurs individuels. Sa prédiction s’est réalisée avant d’être absorbée par les plateformes. Ce cycle se répète aujourd’hui avec une conscience accrue des enjeux créatifs.
Kening Zhu formule le cœur de cette nouvelle philosophie créative dans « Build a world, not an audience » : « Construire un monde, pas une audience. » Cette démarche privilégie l’authenticité sur l’optimisation, l’expression personnelle sur la performance mesurable, la création pour soi sur la création pour les autres. Scott Willsey résume cette posture avec simplicité sur son blog « Small Web » : « Les gens qui ont tout standardisé ne se soucient pas de vous, et il est temps d’arrêter de se soucier d’eux. »
Tom Critchlow théorise cette différence temporelle fondamentale dans « Building a digital garden » : « Avec un blog, vous vous adressez à un large public. Avec un jardin numérique, vous vous parlez à vous-même. » Cette intimité assumée libère de la pression performative et de la temporalité accélérée des réseaux sociaux. Le jardin croît selon son rythme propre, ses saisons intérieures.
L’acte créatif de coder son monde
Au-delà de la dimension technique se révèle une philosophie de l’expression créative. Écrire du HTML, c’est transformer sa pensée en structure visible, traduire ses intentions en architecture numérique, organiser l’information selon sa propre logique esthétique. C’est un acte à la fois technique et poétique où chaque <div> structure notre vision du monde, chaque classe CSS exprime notre sensibilité personnelle, chaque lien tisse notre rapport aux autres et au savoir.
Simon Collison parle de son site comme d’un « jardin numérique, une sorte de sanctuaire » qu’il cultive d’abord « pour lui » : « Les visiteurs sont un bonus. » Cette approche libère complètement de l’obsession des métriques, de l’optimisation SEO, de la course aux interactions. Le site personnel redevient ce qu’il a toujours été fondamentalement : un territoire d’expression authentique.
Coder son site, c’est choisir ses couleurs sans contraintes éditoriales, structurer ses idées selon sa propre logique, partager sa créativité sans algorithme intermédiaire. Chaque balise HTML écrite constitue un petit acte de liberté créative dans un web standardisé et verrouillé.
L’IndieWeb ne propose donc pas qu’une alternative technique aux réseaux sociaux : elle défend un modèle créatif où l’expression prime sur la performance, où l’authenticité résiste à l’optimisation, où la création personnelle reprend le dessus sur la création de contenu.
Vers une biodiversité créative
Cette renaissance développe progressivement sa propre esthétique, assumant délibérément l’imperfection créatrice face à la perfection mécanique des templates. Cette transparence nous ramène à l’époque des pages « EN CONSTRUCTION », quand montrer le processus était aussi important que le résultat.
Les webrings réapparaissent simultanément comme infrastructure de découverte créative, créant des réseaux de sites qui se recommandent mutuellement par affinité humaine. C’est un retour à la prescription personnelle et à la sérendipité choisie.
L’époque de MySpace ne reviendra pas, et c’est tant mieux. Nous ne retrouverons pas cette insouciance créative d’avant les enjeux de surveillance et de manipulation. Mais cette renaissance contemporaine nous offre quelque chose de potentiellement plus riche : la construction patiente d’espaces personnels sophistiqués où l’expression individuelle peut s’épanouir sans contraintes algorithmiques.
Molly White le formule avec cette précision qui caractérise les grands observateurs culturels : « Si nous le voulions, chacun de nous pourrait échapper à ces murs et créer ses propres espaces dans le sol fertile et illimité au-delà du mur. » Cette vision d’un web créatif et décentralisé devient concrètement réalisable : les outils existent et s’améliorent, les communautés créatives s’organisent, la technique se démocratise rapidement.
Face à l’uniformisation qui gagne le web mainstream, cette renaissance offre un modèle de biodiversité créative. Chaque jardin personnel constitue une espèce unique dans l’écosystème web, contribuant par sa singularité à la richesse globale du réseau. Cette diversité créatrice constitue notre meilleure garantie contre la standardisation.
Je retrouve aujourd’hui, vingt ans plus tard, une partie de cette excitation créative que j’avais adolescent devant mon premier générateur MySpace. Les outils évoluent, mais l’acte fondamental reste identique : transformer une idée en code fonctionnel, donner forme visible à sa vision du monde dans un navigateur, créer patiemment son territoire numérique personnel.
Coder son site web redevient ce qu’il a toujours été : un acte créatif profond, individuel et collectif à la fois. Face à l’uniformisation qui gagne du terrain, écrire du HTML constitue un retour aux sources créatives du web : un espace d’expression libre, décentralisé, profondément humain.
Cette renaissance ne sera peut-être pas télévisée ni tweetée massivement : elle se code, patiemment, une balise à la fois, dans des millions de jardins numériques qui bourgeonnent en silence.
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Cette vision d’un web créatif vous inspire ? Faire du HTML vous semble-t-il un acte de liberté créative ? Discutons-en dans les commentaires.
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Ton post est une nouvelle fois une pépite !
C'est super intéressant ; du côté agences, on parle aussi de cette Renaissance. Un brin chaotique, foutraque, j'ai l'impression qu'on revient à une forme d'artisanat mais sous stéroïde d'AI. Autre truc intéressant : le travail de plongée dans l'archéologie créative du web (du genre à essayer de retrouver des sites en flash etc.) notamment de D.A. qui étaient passés à côté de cette ère.
Je pense que même niveau ecommerce, on recommence à déstandardiser le design (du genre Amélie Pichard et son site fermé 300 jours par an etc.)
Waw ! Hyper intéressant cet article ! Étant née dans les années 2000, j'ai connu "uniquement" le web plus standardisé et des articles comme celui-ci me permettent de m'ouvrir à d'autres manière de concevoir internet :)